10 indicateurs pour décrire la situation de l’environnement en France face aux principaux enjeux : la qualité de l’air et des eaux, l’évolution de la biodiversité, les émissions de gaz à effet de serre, la production de déchets ou encore les dépenses de protection de l’environnement.
Les 10 indicateurs en détail
AIR – Pollution de l’air en milieu urbain
La qualité de l’air des villes de France s’améliore. Elle a été
stable entre 2000 et 2002, s’est sensiblement détériorée en 2003 (+ 5% des concentrations de polluants), puis s’est nettement améliorée en 2004 et 2005 (- 10% par rapport à 2000), surtout dans les agglomérations moyennes et grandes. La concentration de SO2 a diminué d’un tiers en 5 ans, tandis que l’ozone reste au-dessus de son niveau de 2000.
Eau – Nitrates dans les cours d’eau
Depuis le début des années soixante-dix, la qualité des cours d’eau vis-à-vis des nitrates s’est dégradée. Elle semble s’être stabilisée au cours de la dernière décennie. Les nitrates proviennent essentiellement des pollutions diffuses d’origine agricole.
* Classes de qualité en mg/l de NO3 : très bonne (< 2), bonne (entre 2 et 10), moyenne (entre 10 et 25), médiocre (entre 25 et 50), mauvaise (> 50).
Biodiversité – Oiseaux communs
Les populations d’oiseaux communs diminuent globalement
depuis 1989 : la tendance générale d’évolution des 65 espèces suivies est de – 7%. La situation est variable selon les espèces : recul pour les espèces agricoles et forestières, stabilisation voire augmentation pour les espèces généralistes et caractéristiques des milieux bâtis. L’Union européenne a pour objectif de stopper la perte de biodiversité à l’horizon 2010.
Territoire – Surfaces artificialisées
En 2004, les surfaces artificialisées occupent 8 % du territoire métropolitain. Les routes et parkings en représentent 38%, les surfaces non bâties (chantiers, pelouses) 36% et les espaces bâtis 26%. Entre 1982 et 2004, les surfaces artificialisées ont augmenté de 43%, au détriment des zones agricoles et naturelles. Au cours de la même période, la population a augmenté de 11%.
Energie – Electricité d’origine renouvelable
L’électricité d’origine renouvelable produite en France provient à 92% de l’hydraulique. Les déchets urbains (3%), le bois (2%), l’éolien (2%), le biogaz et le solaire assurent la part résiduelle. La production éolienne augmente fortement depuis 2000 (multipliée par 12). Elle ne compense cependant pas l’augmentation de la consommation d’électricité et la baisse de la production hydraulique due au manque de pluviosité depuis 2002.
Ressources – Consommation de matières
On observe un découplage entre le PIB et la quantité de matières consommées* en France depuis 1980. Cette tendance reflète une modification de la structure de l’économie, notamment la croissance des activités de service. La consommation de matières par habitant a atteint un maximum en 1980 et ralentit depuis.
* Poids des combustibles fossiles, des produits minéraux et agricoles, extraits du territoire national ou importés sous forme de matières premières ou de produits finis, exportations déduites.
Effet de serre – Emissions
Les transports sont responsables de 26% des émissions de gaz à effet de serre en 2004 et le résidentiel-tertiaire de 19%. Ces deux secteurs enregistrent une forte hausse
depuis 1990 (+22%), jusqu’ici compensée par la baisse des émissions industrielles et agricoles. Les émissions globales ont diminué de 1% sur la même période. Au-delà du protocole de Kyoto, la loi d’orientation sur l’énergie a fixé comme objectif de diviser par 4 les émissions d’ici 2050.
Déchets – Recyclage des emballages
En 2004, 6,3 millions de tonnes d’emballages en provenance des ménages et des entreprises ont été recyclées, soit la moitié du gisement total. Les objectifs de la directive « Emballages » fixés pour le recyclage en 2008 sont atteints pour tous les matériaux, sauf le verre et les plastiques. Au-delà du recyclage, la valorisation sous forme d’énergie porte à 61% la part des emballages recyclés ou valorisés, pour un objectif de 60% en 2008.
Dépenses – Protection de l’environnement
En 2004, le total des dépenses de protection de l’environnement s’élève à 33,5 milliards d’euros, soit 2% du PIB. Son financement est assuré à parts voisines par les entreprises, les administrations et les ménages. Les deux tiers des dépenses sont consacrés à la gestion des eaux usées et des déchets.
Une mise à jour annuelle de ces indicateurs est prévue.